Les réflexes archaïques constituent l’ensemble des mouvements involontaires du bébé présents dès la naissance. Ces réflexes primitifs dotent le nourrisson de la capacité à survivre puis à se développer selon un schéma d’ordre précis. Ils présagent du tonus musculaire et de la bonne santé de l’enfant qui vient de naître et de son futur développement sensori-moteur. Leur identification permet aux professionnels de l’enfance de dépister des troubles éventuels et de proposer une thérapeutique adaptée. Assas Formations Santé, en tant que spécialiste de la formation santé, propose plusieurs formations continues en kinésithérapie, dont certaines axées sur les nourrissons et plus particulièrement sur les réflexes archaïques.

Qu’est-ce qu’un réflexe archaïque ?

Les réflexes archaïques ou primaires sont des mouvements automatiques. On peut les observer durant la première année de vie et pour certains jusqu’à l’âge de 3 ans. Ils regroupent des réactions involontaires à des stimuli sensoriels ou moteurs spécifiques. Ces réflexes sont acquis in utero et sont sollicités dès la naissance. Ils assurent certaines fonctions comme la succion qui permet au nourrisson de se nourrir sans avoir appris à le faire. Progressivement, le réflexe gagne en maturité pour finir par être intégré et laisser place au mouvement volontaire.
Les réflexes archaïques ressortent du génome humain. Ils apparaissent au cours de la grossesse puis à la naissance et au cours des premiers mois de vie. À la naissance, les connexions cérébrales manquent encore de coordination et c’est la répétition des mouvements réflexes du corps qui permet aux fibres nerveuses de se développer et de former un réseau de communication entre toutes les parties du système nerveux.

Les différents types de réflexes archaïques

Il existe environ 70 réflexes archaïques. Parmi les plus importants on peut relever :

  • Le réflexe de succion : lorsqu’on effleure les lèvres du nourrisson, il ouvre automatique la bouche pour téter. Ainsi il peut s’alimenter mais aussi se calmer.
  • Le réflexe de Moro : en réaction à un mouvement soudain, un son ou une lumière forte, le nourrisson écarte bras, jambes et doigts symétriquement. Puis il les ramène près de son corps.
  • Le réflexe de préhension ou agrippement, appelé aussi grasping : le bébé sert fort avec ses doigts ce qu’il a dans la main.
  • Le réflexe de marche automatique : tenu debout, le nourrisson fait des mouvements de marche.
  • Le réflexe de ramper (ou fouissement) : en relevant les fesses puis en allongeant ses jambes, le nourrisson parvient à ramper. C’est ainsi qu’il peut atteindre le sein juste après l’accouchement.
  • Le réflexe des points cardinaux : le bébé tourne la tête du côté où on lui caresse la joue et ouvre la bouche pour téter.
  • Le réflexe de survie : le bébé relève sa tête pour dégager son nez.
  • Le réflexe tonique du cou (ou de l’escrimeur) : quand le nouveau-né tourne la tête, il allonge le bras du même côté et plie l’autre comme pour chercher à atteindre un objet.
  • Le réflexe de nage : en milieu aquatique, jusqu’à l’âge d’un an, le bébé retient automatiquement sa respiration et bat des jambes.

Focus sur le cycle des réflexes archaïques

Tout d’abord, les réflexes archaïques suivent un cycle identique : apparition, activation puis intégration. Ils peuvent apparaitre in utero ou après la naissance et s’activer pendant l’accouchement ou au-delà. Ils s’intègrent lorsque la maîtrise du mouvement est satisfaisante. Les mouvements deviennent alors volontaires et l’enfant peut les contrôler. Lorsqu’un réflexe est intégré, un autre est exploré par le bébé puis, à force de répétitions, intégré à son tour. L’enchainement de l’intégration des réflexes rend possible des acquisitions (donc par apprentissage) de plus en plus complexes.
Assas Formations Santé propose aux professionnels de santé, masseurs kinésithérapeutes diplômés d’État, de parfaire leurs connaissances à travers une formation aux réflexes archaïques du nourrisson. Par une connaissance réactualisée des réflexes archaïques et de leur cycle d’intégration, les praticiens identifient les atypies motrices et adaptent des techniques d’intégration pour soutenir le développement sensori-moteur du nouveau-né.

Quels sont les enjeux de l’intégration des réflexes archaïques ?

Parmi les formations continues en kiné pédiatrique, celle touchant aux réflexes archaïques met l’accent sur les enjeux d’une prise en charge rapide et appropriée. En effet, la non-intégration des réflexes archaïques occasionne des troubles au niveau moteur (coordination), postural (équilibre) et au niveau sensoriel. Mais elle prédispose aussi à des conséquences sur le plan émotionnel (confiance en soi et bien-être) et cognitif (apprentissages scolaires).
Ainsi, la persistance des réflexes archaïques chez l’enfant indique un trouble du développement qui nécessite une prise en charge thérapeutique.

Quelles sont les raisons possibles de la non-intégration des réflexes archaïques ?

On repère trois phases clé dans l’apparition et l’activation des réflexes archaïques. Lorsque celles-ci sont perturbées, elles peuvent déboucher sur la non-intégration du ou des réflexes primitifs.

  • Pendant la vie intra-utérine : problèmes médicaux survenus pendant la grossesse, stress, alitement, etc.
  • Au cours de l’accouchement : plusieurs réflexes archaïques contribuent à l’accouchement. S’ils sont contrariés par une intervention extérieure comme la césarienne, le déclenchement ou les forceps, l’intégration des réflexes peut être compromise. De plus, peuvent survenir des complications comme la souffrance fœtale, le cordon autour du cou, etc.
  • Pendant la première année de vie : l’enfant doit explorer librement et à son rythme les mouvements et les sens de son corps. Toute intervention ou entrave extérieure peut influencer l’intégration des réflexes. Ainsi, on évitera les parcs, trotteurs, transats, cosy qui contraignent le mouvement. De même, l’enfant a besoin de contact et d’attention pour être stimulé.

Par ailleurs, d’autres causes interfèrent également comme la maladie, les accidents, l’exposition à des toxines, etc. À noter que même en cas de réussite d’intégration, des réflexes archaïques peuvent se manifester en cas de stress, choc émotionnel ou accident.

La kinésithérapie pour l’intégration des réflexes archaïques

La kinésithérapie apporte une solution thérapeutique pour aider les enfants, mais aussi les adultes, à intégrer leurs réflexes primitifs. Elle s’appuie sur deux postulats : reproduire les mouvements spontanés et exploiter les connexions neuronales. Après avoir identifié les réflexes hyperactifs ou hypoactifs, on les reprogramme pour favoriser l’intégration neuro-sensori-motrice.

Plusieurs méthodes existent, dont celles inspirées de Paul et Gail Dennison qui ont montré que certains mouvements amélioraient les facultés d’apprentissage. Par des mouvements corporels ou des pressions isométriques (contre résistance), on peut redonner des informations qui auraient dû être activées lors de la première année de vie. Par exemple, le programme RMTTM reproduit des séquences de mouvements rythmiques effectués spontanément par le bébé. Du fait de la plasticité du cerveau, de nouvelles connexions neuronales peuvent alors être activées. Ce qui autorise la transmission et l’exécution des informations entre le corps et le système nerveux central.

On peut évoquer aussi la technique de l’IMP (Intégration Motrice Primordiale) qui met en avant une approche synthétique. Grâce à cette technique, le kinésithérapeute identifie et remodèle les réflexes non intégrés pour aider les patients à harmoniser leurs mouvements physiques, leur posture, leurs émotions, ainsi que leurs capacités cognitives. Cette méthode concerne tous les publics, du bébé à la personne âgée, de la femme enceinte à la personne en situation de handicap.

Enfin, le masseur-kinésithérapeute identifie les troubles des réflexes archaïques du nourrisson et met en œuvre une thérapeutique pour faciliter leur intégration. Il s’appuie sur des techniques spécifiques pour développer la coordination bimanuelle du nourrisson et montre aux parents les gestes à pratiquer en dehors des séances. Ce sont ici quelques éléments que l’on retrouve dans la formation « Identification et techniques d’intégration des réflexes archaïques du nourrisson » d’Assas Formations Santé.

Cette formation fait partie des formations e-learning santé proposées aux professionnels de santé (kinés, podologues, infirmiers, etc.).

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